La table Pointe

s’inscrit dans la lignée 

des tables de milieu du XVIIᵉ siècle.

Placées au centre de la pièce,

on y posait des objets

ou on s’y asseyait -

parfois pour lire, parfois pour diner.

Elle prolonge ce souvenir ancien

dans une ellipse de chêne massif,

un cercle étiré qui favorise

le mouvement naturel de la conversation.

 

Son plateau, chanfreiné pour s’alléger,

semble flotter sur son pied central. 

En acier patiné à la main,

celui-ci garde une profondeur textile,

comme une étoffe sombre.

Les fines lignes du placage

sont les traces d’un travail patient :

une architecture invisible -

celle du bois assemblé,

pièce par pièce.

 

Ovale, équilibrée, hospitalière,

la table Pointe est pensée

pour une famille élargie, joyeuse.

Ces longues tablées

où les voix se croisent

sans jamais se presser.

Elle garde en elle le murmure collectif,

les éclats de rire mêlés,

et la durée tranquille d’une parole partagée.